C’est non sans une profonde émotion que je vous écris ces quelques mots en guise d’introduction à ce concert du 22 janvier 2020, filmé dans l’auditorium du Conservatoire de Colombes.
Avant de visionner ce film, je vous demande instamment de lire le livret de mon album » Les Voix du silence » car ce concert reprend dans son intégralité le répertoire de ce CD. La succession des pièces et leurs titres racontent une histoire vécue. Le sens de la musique elle-même revêt alors une toute autre dimension qui éclaire, de façon notoire, l’écoute de ces pièces que j’ai composées.
Nombreuses sont les personnalités qui se sont déplacées pour assister au premier concert de mon nouveau trio qui se compose d’Etienne Guéreau au piano et de Marc Buronfosse à la contrebasse, merveilleux musiciens qui servent avec un coeur ardent la musique que j’ai composée.
Présent dans la salle : Georges Pludermacher, un monument du piano dans le monde, Guy-Joël Cipriani, le célèbre percussionniste de l’Opéra de Paris venu de l’Ile de Ré ( qui avait ouvert la classe de percussion du Conservatoire de Colombes à la fin des années 60) , Christophe Henry, le pianiste de l’Orchestre de Paris, Vincent Rigot pianiste et organiste, ancien titulaire des orgues de Saint-Louis en l’Ile, Michel Giboureau, célèbre hauboïste, Claude Soen, percussionniste de l’Orchestre Colonne. Et j’en oublie bien sûr.
D’anciens étudiants batteurs, très brillants, qui me sont chers, étaient aussi présents dans la salle. Jean-Louis Maton venu de Belgique, Nicolas Lelièvre venu de Rouen, Gilles Le Reste, Olivier Portail, Alain Richard, Marc Limballe, Alexandre Hennequin et bien d’autres encore.
D’autres anciens étudiants également très talentueux se sont manifestés en m’accompagnant par leurs pensées, comme Sylvain Glévarec, Florent…., Franck Hémerlé exerçant d’une manière brillante son métier de batteur et d’enseignant de la batterie au Luxembourg. Et, bien sûr, Oded Kafri, batteur israélien vivant à Hamburg en Allemagne qui est venu chez moi avec son cameraman Daniel pour filmer « L’Interview » et » Une leçon de musique ».
Etaient aussi présents, bien sûr , Jean-Paul Bazin mon producteur avec son assistante Martine Degioani, Eric Pichot, l’administrateur de mon site web, Jean-Michel Quié mon mécène, propriétaire de prestigieux vins de Bordeaux. Vincent Bruley, l’ingénieur du son de tous mes albums depuis 2006, si talentueux, était chargé avec son assistant de l’enregistrement. Une équipe du tournage était chargée de la captation video.
Et dans la salle, bien sûr, Madame D… personne à laquelle est dédiée ce concert, ma fille Helena et son ami Yann.
Ce concert m’est cher. Il constitue l’aboutissement provisoire d’une longue recherche en trio, recherche fondée avant tout sur l’écoute de l’autre, la volonté profonde de faire vivre le son en commun, et de donner au time -c’est-à-dire au tempo- une force qui nous fait pressentir la présence de la Transcendance, grâce à un miracle : l’alliage de la corde de la contrebasse avec le métal de la cymbale, frappée avec du bois.
Quelques semaines après ce concert, le coronavirus allait s’abattre sur la France. Le 24 Mai disparaissait une légende de la batterie de Jazz, dernier survivant du légendaire album Kind of Blue : Jimmy Cobb. Sa fille demandait de l’aide pour payer son enterrement…Peu de temps plus tard, une pétition était lançée pour venir en aide à Wayne Shorter en fauteuil roulant, se trouvant dans l’impossibilité de payer des soins indispensables à sa survie.
Nous le savons tous, nous musiciens.
La musique est le plus beau métier du monde.
Mais à quel prix…
G.Paczynski